Les comptes du CE DGI ont été présentés en session au cours du mois de juin, et les résultats sont plus qu’encourageants puisque le résultat comptable présente un bénéfice record de 756 500 €. L’actuel bureau du CE, dirigé par SUD Aérien et par UNSA Aérien, a immédiatement saisi l’opportunité de communiquer cette bonne nouvelle aux salariés ; pointant du doigt au passage les résultats du bureau précédent.

La CFDT est heureuse de voir un résultat positif, et pas qu’un peu, mais nous nous devons cependant d’apporter quelques précisions sur la situation. Si nous pouvons comprendre l’empressement de l’actuel bureau à communiquer sur ce beau résultat, nous nous devons de rendre à César ce qui lui appartient.

Premièrement, les chiffres 2015 : Le bureau du CE oublie de préciser que les -47 000 € de 2015 sont dus à un avoir de 173 000 € qui annule une facture passée en 2014. Pour faire simple, l’argent pris en 2014 nous a été rendu en 2015 puisque l’exercice 2014 était clos. Ce qui fausse les résultats comptables 2014 et 2015 (chiffres vérifiables sur le site du CE DGI).

Deuxièmement, les 756 500 € de 2016 sont dus à la péréquation (ou inversion des flux) qui a rapporté un million d’euros supplémentaires. Si l’on fait abstraction de cette somme d’argent providentielle, on en revient au budget initial de 2017 présenté par le bureau, à savoir -233 786 €.

Donc, si l’on veut réellement juger le travail accompli, nous devons tenir compte de ces deux informations. Et voici, quelle aurait été la situation de notre CE aujourd’hui :

Alors oui, les salariés de la DGI seront sûrement satisfaits de ce si beau résultat. Mais soyons objectif : tout ceci n’est possible que grâce à la péréquation. Et si cette dernière existe, ce n’est pas uniquement grâce à la seule volonté de SUD et UNSA, mais de l’ensemble des syndicats.Nous sommes donc loin de la gestion exemplaire mise en avant par l’actuel bureau. Au contraire, si le CE DGI n’avait pas profité de la péréquation, le résultat comptable serait pire que ce qu’il a pu être par le passé.

Messieurs les membres du bureau du CE, la chance d’avoir été au bon endroit au bon moment ne fait pas de vous de bons gestionnaires.

 Il est bien précisé dans le protocole d’accord Péréquation Restaurant « 17-19 » que les discussions, pour arriver à cet accord, ont commencé en 2012. Le nouveau bureau récolte donc les fruits issus de graines qu’il n’a pas plantées.

De plus, la communication du bureau laisse croire aux salariés de la DGI que leur CE est définitivement sauvé. Mais l’accord Péréquation Restaurant n’est valable que jusqu’au 31 décembre 2019. Pour qu’il soit reconduit, il faudrait qu’une majorité de CE le signe. Quand on voit le comportement du bureau du CE DGI à l’égard des autres CE, rien n’est moins sûr…

Une fois les dettes supprimées, il devrait rester au CE un joli pactole. La gestion du CE DGI devrait être simple jusqu’en 2019, mais après… ? Espérons que le bureau saura voir plus loin que cette année d’élections professionnelles en privilégiant le bien-être des salariés de la DGI sur du long terme, tout en épargnant les salariés du CE.