Plan stratégique et GPEC associée

 

Vendredi 03 juillet s’est tenu un CSEC (Comité Social et Economique Central) extraordinaire sur le plan de « reconstruction » et sur la GPEC (Gestion Prévisionnelle Des Emplois et des Compétences) dont vous trouverez la synthèse en fin de document.

La CFDT est parfaitement consciente de la situation :
➢ Entre 14% et 16% de notre programme seulement et des perspectives de reprise très lentes
➢ Des destinations « phares » (USA, Afrique …) encore touchées par la crise du COVID-19
➢ Une perte de 450M par mois
➢ Des prêts qui nous permettent de préserver notre trésorerie mais qui nous obligent beaucoup ….
➢ Ainsi que de très grandes incertitudes sur le comportement de nos clients.

Pour répondre à cette situation, la direction a donc présenté les orientations de son plan de reconstruction : transformation du réseau domestique, accélération des projets de transformation déjà lancés, préservation du cash avec un hyper contrôle de la « Demand Control Tower », renouvellement de la flotte, reconquête commerciale, modération salariale en 2021 et 2022 … mais aussi des mesures drastiques de réduction d’effectifs dans les métiers et fonctions supports (centrales et décentralisées) ainsi que dans les métiers opérationnels sous forme (à ce jour) de PDV, avec pour le CC la perspective de mobilités géographiques contraintes et de licenciements en cas de refus. Font aussi partie de ce plan de réductions d’effectifs : les PN sous forme de RCC (Rupture Conventionnelle Collective). Sans oublier nos collègues de HOP ! dont le sureffectif est estimé à 1020 EPT, soit 40% de leur effectif !
Ainsi la GPEC, au global compagnie, prévoit 6560 suppressions de postes dont un peu plus de la moitié par des départs naturels.

Concernant la culture managériale, la direction souhaite la transformer en :
✓ Modernisant les pratiques managériales
✓ Mettant en œuvre les outils de gestion des talents
✓ Renforçant la culture du feedback
✓ Assurant un accompagnement de la part du réseau RH

Pour la CFDT, si nous comprenons que des mesures doivent être prisent, nous ne partageons pas le choix stratégique retenu pour le réseau domestique et avons de fortes réserves sur Le nombre des suppressions des postes de supports !
Une fois de plus, c’est une adaptation court terme et financière qui est choisie et imposée comme un dictat.
Absence de stratégie sur le moyen et long courrier, désengagement opérationnel et commerciale en province, fragilisation des ressources pas des baisses drastiques … Nous devons préparer la reprise autrement !

Concernant les cadres, nous demandons que le rôle essentiel des cadres dans cette période si trouble et difficile, soit porté par une véritable confiance et une vraie politique de reconnaissance et qu’ils puissent disposer d’une plus grande autonomie et d’un plus grand pouvoir décisionnel !

Enfin, la CFDT a demandé à la Direction d’ouvrir des négociations sur la mise en place de l’APLD (Activité Partielle de Longue Durée) proposé par l’état et dont le but est de faire face aux sureffectifs conjoncturels nés de la pandémie du COVID. (Voir notre communiqué de presse ICI). La mise en place de ce dispositif permettrait d’avoir de la souplesse et de l’agilité dans les mesures en les adaptant au fil du temps à la conjoncture et ainsi d’établir une GPEC plus dynamique et proportionnée.

Synthèse CFDT du CSEC Extraordinaire :

 

Il s’agissait d’une présentation générale de la stratégie, ainsi que la GPEC associée, qui seront déclinées directions par directions dans les CSEE extraordinaires cette semaine puis de manière plus détaillée au global fin juillet lors du prochain CSEC

STRATEGIE :

Alors que les efforts effectués en 2019 commençaient à porter leurs fruits, la crise du COVID-19 a tout perturbé en trois étapes :

Crise sanitaire qui a vu 95% de notre programme arrêté – Crise économique qui génère une reprise très lente – Grande inconnue sur le futur comportement de notre clientèle
L’effet sur notre trésorerie est parlant : 450 millions de pertes par mois !
Les deux prêts nous permettent, à recette zéro, de tenir jusqu’à l’été 2021.

En trois temps les mesures retenues :

Les premières mesures d’urgence ont été :

  • Forte réduction des dépenses et du CAPEX, – Adaptation du réseau – Réactivité du cargo au regard des demandes

Dans un deuxième temps les mesures prisent ont été :

  • Adapter la maintenance tout en préparant la reprise – Regagner la confiance de nos clients
    La reprise se prépare en accélérant le plan d’avant COVID :
    Rigueur opérationnelle – NPS – Compétitivité – Salariés – Amplification du volet environnemental

Cette reprise se fera autour de 6 piliers :

  • Rentabilité du domestique : maintien des navettes TLS, MRS et NCE. Retrait des dessertes là où le train met moins de 2H30. Développer TO sur certaines lignes vers ORY et transverses.
  • Adapter les opérations à l’activité : Opérations aériennes, HUB de CDG, IT, Cargo, Se. rvice en vol, commercial et maintenance
  • Rationnaliser les fonctions supports : simplification des organisations, renforcer les fonctions en tant que « business partner », recentrer autour des activités essentielles, ambition RH forte et renouvelée, recentrer la communication, rapprocher le SMI proche des métiers, refonte de l’AMO.
  • Veiller aux finances : simplification de la comptabilité, rationaliser les centres de services partagés (recette co), contrôle de gestion, achats, gros efforts sur les dépenses externes, optimisation immobilière.
  • Renouvellement de la flotte : sortie des A380 et A340, investissement sur les A350, B787 et A220
  • Reconquête commerciale : rassurer les clients, capitaliser sur les outils commerciaux, nouvelle campagne de pub.

A ces mesures se rajoutent des mesures salariales :

  • Gel des augmentations (individuelles et générales) en 2021 et 2022
  • Pas d’accord d’intéressement sur 2021 et 2022
  • Baisse mécanique de la part de rémunération aux heures de vol pour les navigants
  • Baisse de la rémunération de la COMEX

GPEC :

Au global Air France : sureffectif estimé à 6560 emplois (- 16%) dont + de 3500 départs naturels sur 3 ans, soit un delta d’environs 3090 départs sous formes diverses.
Population PNC : sureffectif sensible sur les deux prochaines années avec des départs naturels à hauteur de 900 et des départs sous forme de RCC pour 1560 emplois
Population PNT : sureffectif sur les deux prochaines années à hauteur de 403 emplois sous forme de RCC puis besoin de 100 emplois en 2023
Population Sol : sureffectif de 4570 postes dont + de 2300 départs naturels, soit un delta de 2630 EQPT sous forme de PDV (à ce stade)
Zoom sur les fonctions supports : 1750 en sureffectif dont + de 700 départs naturels soit un delta de 1100 EQPT
Zoom opérationnel : 2820 postes en sureffectif, 1600 départs naturels soit un delta de 1490 EQPT avec une baisse beaucoup plus importante pour le Court Courrier

Mesures complémentaires sur les ressources :

  • Arrêt du recours à l’intérim et aux prestataires externes
  • Arrêt ou forte réduction de la sous-traitance
  • Arrêt des heures supplémentaires
  •  Réduction volontaire de temps de travail (temps partiel, prise de congés, prise des droits acquis …)
  • Arrêt des recrutements
  • Limitation de l’accueil des alternants
  • Régulation des flux de mobilité et accompagnement des parcours professionnels
  • Maintien de la politique en faveur de la diversité (handicap, égalité pro, jeunes des territoires)

Conséquences sur la formation :

  • Réduction de la voilure formation
  • Recentralisation sur des axes majeurs : les fondamentaux, accompagnement de la transformation et de l’évolution des métiers.

 

Vos interlocuteurs « cadres CFDT » :
P. GALKO – A. PELLERIN – F. LABADIE – F. CABRERA – J. VALENTE – D. VARTANIAN – D. GORDET – A. OSCAR – A. CAROL – B. CHEDMAIL – A. HAMANI – V. RAZAKAZAFY – B. REGEASSE – A. MOLIES – E. RIBES – A. PAYEN – H. CAPDEVIELLE – F. LEDOUX – D. ROUET – K. BERTHEAU – S. LECUYER – D. MACHURE – C. MICHELY –
D.BEZAMAT – JM. DELAITRE – P. PEBEYRE – P. BELLOY –S. OURSEAU-FULGENCE – C. THIERRY – S. ICARE –
C. ESQUIROL – A. BILIC – M. BOUKHELF – C. CHANTELOUBE – M. ARRIGHI –
Coordinateur : G. AMAUDRY.