Depuis plusieurs mois l’équipe de la CFDT de la DGI participe au chantier de modernisation de l’examen de technicien et des conditions de déplacement des équipes de dépannage. Il ne s’agit pas d’accepter ou de refuser les propositions de le Direction, cela ne fait rien avancer. Il faut faire des propositions concrètes et savoir les défendre avec conviction. Le travail n’est pas terminé, certains points nécessitent encore des discussions et nos propositions devront être entendues afin que l’on obtienne le meilleur pour les salariés de la DGI.

Modernisation de l’examen de technicien

La modernisation du dispositif concerne tous les salariés candidats à l’examen de technicien leur permettant ainsi l’accès à un emploi de niveau N3.

Rappel : celui-ci sera divisé en trois modules :

  • Les fondamentaux
    Les prérequis : avoir un an de pratique du métier, ouverture du formulaire de validation lors de l’EDP, obtenir un minimum de 66 % au test Bright.
    Connaissances requises: connaissance de la documentation technique, application de consignes, respect des règles de sécurité au travail et des vols, connaissance des systèmes d’information, maitrise des règles de l’art…
    Le « jury » sera composé du N+1, d’un référent technique et du parrain du salarié.
    Validation du module à 7 points acquis de façon définitive.
  • La technicité et l’autonomie
    Les prérequis : avoir un an de pratique métier après validation du module 1, ouverture du formulaire de validation du module 2 lors de l’EDP.
    L’épreuve : QCM de 80 questions fondées sur les bases du métier.
    65 bonnes réponses seront nécessaires pour la validation de ce module.
    Il n’y aura aucune limitation dans le nombre de présentations au QCM.

    Connaissances requises: maîtrise de la documentation technique et des systèmes d’information, capacité d’analyse et de prise d’initiatives…
    Le « jury » sera composé du N+1, d’un référent technique et du parrain du salarié.

    Validation du module à 8 points acquis de façon définitive.

  • La Pratique
    Les prérequis : avoir un an de pratique métier après validation du module 2, ouverture du formulaire de validation du module 3 lors de l’EDP. Cette partie de l’examen se déroulera en 2 phases.

    Phase 1: examen « sur table » d’une durée de 90 mn maximum où les connaissances de l’environnement de travail du candidat seront évaluées.

    Phase 2 : Mise en situation pratique par la réalisation d’une tâche sur un système ou un équipement…
    Le « jury » sera composé d’un examinateur représentant la Direction, d’un membre de l’école des métiers ou d’un référent technique, d’un technicien supérieur et du parrain du candidat.
    Validation du module à Passage N3, 12 points.

Accompagner la transition

  1. Tous les candidats ayant déjà acquis la partie théorique en cours de validité auront les modules 1 et 2 validés par équivalence. La prime actuelle équivalente à 10 points sera donc remplacée par l’intégration de 15 points de façon définitive. Le candidat aura la possibilité de se présenter à l’examen pratique « ancienne version » jusqu’en juillet 2019.

  2. Les candidats éligibles à la session d’octobre 2018 ayant donc au minimum 4 ans d’ancienneté, une analyse de leur dossier professionnel permettra la validation du module 1 par équivalence et déclenchera l’attribution des 7 points.
    Le module 2 pourra être passé dès 2018 lorsque le candidat se sentira prêt et 8 points seront acquis dès la validation de ce module.
  3. Pour les candidats ayant 3 ans d’ancienneté, après analyse de leur dossier professionnel, la validation par équivalence du module 1 sera effective et déclenchera l’attribution des 7 points. L’inscription au module 2 sera possible en 2018 pour un passage en 2019.
  4. Pour les candidats de niveau N3 (Ex B1) sur poste N2, les modules 1 et 2 pourront être validés par équivalence après étude du dossier professionnel et les 15 points seront attribués.
    Le module 3 pourra être présenté après validation des prérequis dès 2019.
    Le sujet n’ayant pas été abordé de façon concrète, la CFDT a déjà exprimé sa position auprès de la Direction et souhaite une gratification de la validation du module 3.

  5. Pour les salariés ayant suivi un parcours diplômant interne tel que les CAP/Bac pro Aéronautique, CQPM structure, ainsi que pour les embauches externes au niveau N2 avec une expérience d’au moins 3 ans, les dossiers seront étudiés individuellement.

    La CFDT souhaite que ces modalités soient applicables au 1er juillet 2018 et qu’un effet rétroactif à cette date soit également mis en place afin d’accompagner au mieux la transition.


Schématisons l’accompagnement de la transition

Commentaires CFDT

Le « coup de jeune » de l’examen de technicien était, selon nous, nécessaire.
La DGI étant le secteur de l’entreprise recrutant le plus, l’amélioration de l’accompagnement de ces nouveaux arrivants ne peut être que positif. Le système de parrainage, la reconnaissance des maîtres d’apprentissage, une vision claire des parcours professionnels faciliteront d’autant plus l’intégration et la transmission intergénérationnelle chère à la CFDT. L’ensemble des mesures (non décrites exhaustivement ici) concernera environ 600 salariés.

Traiter les irritants lors des dépannages

La révision des protocoles MNT.PROT.0047 et 0064 engage désormais la responsabilité des chefs d’escale pour que l’accueil des équipes de dépannage se fasse dans les meilleures conditions possibles.Prise en compte des frais d’hébergement,

  • Location de voiture,
  • Mise en place d’OD rédigés par le PCIP afin d’obtenir le code de sur-classement permettant d’avoir plus de « chance » d’aboutir. Un message sera systématiquement envoyé aux équipages dans ce sens,
  • La mise en place d’une E-Card créditée par Air France permettra de pallier les manquements éventuels dans l’accueil des chefs d’escale,
  • Création d’une base informatique de volontaires.
    Chaque salarié pourra s’inscrire dans cette base et renouveler son souhait chaque année. Le passeport des volontaires sera alors pris en charge par l’entreprise.

La CFDT souhaiterait voir ces nouvelles dispositions appliquées à tous les salariés effectuant des dépannages, quel que soit le secteur et la compagnie dépannée.

Notre ligne politique a toujours été axée sur la défense de toutes et tous, jamais catégorielle sans pour autant oublier de prendre en compte les spécificités et revendications liées aux différents métiers.

L’équipe CFDT de la DGI