Vendredi 25 août dernier. Visite ministérielle, garde à vous petit soldats ! L’heure est à la mobilisation ! Nous recevons au CCO notre nouvelle Ministre des Transports – Elisabeth Borne – accompagnée de ses conseillers, des autorités aéroportuaires, préfectorales et de notre président JMJ.

Deux jours avant, il nous fut intimé, d’un mail sec qu’afin de faire honneur à nos invités et de représenter dignement la compagnie, il ne fallait pas envisager se sustenter pendant l’auguste visite (qui devait avoir lieu, Ô hasard, entre 12 et 13h) et qu’en conséquence, au cas où nous n’y aurions pas pensé, l’encadrement devait veiller à ce que tous les postes de travail soient occupés à l’heure de ladite visite.

Les cieux compréhensifs, se mirent de la partie en déversant allègrement des torrents de pluie qui douchèrent instantanément nos velléités de mauvaise humeur et nous clouèrent de facto sur nos sièges pour assurer une Exploitation perturbée, présentant ainsi à nos visiteurs un spectacle éblouissant de personnels pendus à leurs téléphones, les yeux rivés sur leurs écrans, en concentration maximum !

La délégation partit, emportant l’orage, nous laissant affamés et quelque peu désemparés, dans l’attente d’un éventuel sandwich pour calmer nos estomacs gémissants. Que nenni ! Seul, le lendemain un laconique remerciement saluant notre sens du devoir nous rassérénait…

Tout de même, et sans penser à mal, un peu d’humanité à défaut de bon sens eut été bienvenue. Il ne s’agit pas là de faire un effet de (mauvaise) humeur, mais simplement de rappeler que les personnels du CCO n’ont pas besoin d’être houspillés pour assurer un service professionnel, efficace, responsable et courtois quelles que soient les circonstances, la priorité étant la sécurité des vols, l’exploitation et la garantie du service aux clients.

Après un été difficile, suivant des étés difficiles et des années difficiles, un peu de bienveillance et de reconnaissance ne pourraient qu’être agréables, même si tout cela n’est au final qu’une question de sémantique.
Errare humanum est, OK cela peut arriver, mais… perseverare diabolicum est !

Vos délégués CFDT