Notre Entreprise traverse de nouveau une invraisemblable séquence. Après 10 jours de grève dont la facture s’élève déjà à 300 M€, tous les personnels d’Air France sont appelés par le Président Jean-Marc Janaillac à se prononcer dans le cadre d’une consultation.
Et comme si cela ne suffisait pas , 3 syndicats de pilotes, SNPL en tête, viennent d’appeler à 4 jours supplémentaires autour du pont du 8 mai.
Nous sommes donc tous invités à nous exprimer depuis ce matin. La CFDT n’était pas demandeuse de cette consultation. elle vous invite cependant à y participer massivement.
A proprement parler, ce n’est pas un référendum, cette consultation n’ayant pas de valeur légale, elle n’aura pas le pouvoir de faire appliquer l’accord qui sera de nouveau soumis à signature et devra être validé par au moins 3 organisations syndicales.
Mais on n’ose imaginer que les membres de l’intersyndicale restent totalement sourds à l’expression des salariés si le oui l’emportait.

Et il est nécessaire que le oui l’emporte !

Dans le cas contraire, en plus des pertes opérationnelles, l’Entreprise serait confrontée à une crise majeure de gouvernance qu’Air France ne peut pas se permettre. Pendant ce temps, KLM surperforme et nos concurrents déploient leurs stratégies de conquête.
Par ailleurs, la consolidation du transport aérien, notamment européen, n’est pas achevée et comme le disait un ex-directeur financier du groupe AFKL, en matière de consolidation « soit on est à table, soit on est au menu ».

Chacun de nous est aujourd’hui face à une lourde responsabilité.

Il ne s’agit pas là de plébisciter la Direction Générale ou Jean-Marc Janaillac par ce vote.
Il ne s’agit pas non plus de survaloriser l’accord salarial pluriannuel négocié, qui est forcément imparfait.
L’essentiel aujourd’hui est ailleurs :
Air France peut-elle se permettre d’affronter une crise majeure tous les trois ans ? La réponse est évidemment non !
Un énième changement de gouvernance est-il la solution miracle ? L’histoire de ces 10 dernières années démontre le contraire. Les dirigeants passent, ils sont débarqués ou ils jettent l’éponge, les réalités économiques et concurrentielles perdurent.

Nous, personnels au sol, voulons-nous encourager le bureau du SNPL et ses acolytes dans leur jusqu’auboutisme dévastateur et leur laisser penser qu’ils dirigent l’Entreprise ?

Au-delà de nos intérêts particuliers, de nos divergences, de nos attentes personnelles légitimes, c’est l’intérêt général qui est aujourd’hui en jeu et qu’il nous faut défendre.

La CFDT groupe Air France personnel au sol appelle sans ambiguïté à voter massivement

OUI