Édito de la Secrétaire Générale

 
 La CFDT signe la NAO 2017. Nous avons obtenu que l’enveloppe des augmentations individuelles pour le Personnel au Sol qui était de 1,4% l’année dernière soit portée à 2,1% cette année.

Notre demande d’Augmentations Générales, qui était par ailleurs portée par toutes les organisations syndicales, n’a pas abouti. Cette absence d’AG depuis 2012, si l’on excepte la prime de 300/400€ de l’année dernière, n’est pas satisfaisante. Nous l’avons exprimé clairement.

Mais la CFDT a revendiqué et obtenu que la valeur minimale des augmentations individuelles soit fixée à 0,8% pour un EAP « partiellement atteint ». Ainsi, à défaut d’AG, cette mesure assure au minimum le maintien du pouvoir d’achat de la quasi-totalité des salariés au sol.

La CFDT privilégie la négociation, elle ne s’en cache pas. Et la négociation, c’est la recherche du meilleur compromis entre des positions qui sont au départ forcément éloignées.

Pas de triomphalisme donc, mais une décision assumée en ce qu’elle produit des effets concrets pour les salariés.
L’accord qui est signé par deux organisations syndicales, la CFDT et la CFE CGC, qui représentent à elle deux plus de 30% des voix au global Entreprise aux dernières élections, est donc valide.

Les syndicats qui n’ont pas signé ont tout loisir de dénoncer cet accord s’ils le jugent inacceptable puisqu’ils représentent tous ensemble plus de 50% des voix aux dernières élections. On verrait alors s’ils obtiennent plus pour les salariés.

Mais ils savent, ces syndicats qui ensemble sont largement majoritaires dans l’Entreprise, qu’ils n’ont réussi ni par la négociation à laquelle ils ont évidemment participé, ni par la mobilisation à laquelle ils ont appelé le 7 mars, à obtenir mieux que ce qui est aujourd’hui sur la table.

Se posent-ils des questions sur leur propre « stratégie »? Non, ils accusent la CFDT de tous les maux, c’est plus commode. D’aucuns diraient que cela s’apparente à un triste aveu de faiblesse…

La CFDT ne donne pas de leçon, elle ne promet pas non plus le grand soir à chaque occasion. Elle s’engage pour obtenir, dans chaque négociation, des avancées concrètes pour les salariés.

Aujourd’hui, c’est une amélioration sensible de l’enveloppe des augmentations individuelles, et donc des augmentations de salaires qui, même si chacun aimerait plus, se verront sur les fiches de paie d’avril.

Demain, fin mai, ce sera le versement de la prime d’intéressement, qui devrait se situer aux alentours de 750€, qui est aussi le produit d’un accord négocié et signé par la CFDT.

Notre syndicalisme est celui-là, c’est le choix de la CFDT, et nous le revendiquons. D’autres choix existent, tout aussi respectables quand ils sont assumés. Mais faire porter systématiquement ses propres turpitudes et insuffisances sur la responsabilité de la CFDT, voilà qui n’est ni courageux, ni glorieux. 

 

Pour la CFDT Groupe Air France
Béatrice Lestic