Trust Together  & Stratégie du Commercial :

La concurrence sur le réseau Long-courrier s’accentue avec le développement rapide des compagnies Low cost LC.  Pendant ce temps, la Direction générale d’Air France observe et prendra des décisions d’ici le mois de juin : pour les élus CFDT encore du temps perdu …pourvu qu’il ne soit pas trop tard !

Stratégie Commerciale: Le plan d’action 2018 met l’accent  sur le développement des ventes des compagnies partenaires  (Delta, Virgin, Jet Airways, Goal etc.). Ces ventes représentent déjà 1 billet sur 12. La CFDT ne remet pas en cause l’importance de ces partenariats stratégiques pour le Groupe AF. Pour autant les équipes commerciales et du Service Client, sont en difficulté pour répondre aux demandes sur les produits et services proposés par ces compagnies. Il est urgent que de véritables formations soient mises en place. Conscient de l’enjeu, Zoran Jelkic précise qu’une réflexion sur « comment mieux connaitre et travailler avec nos partenaires » est en cours.

Corporate : cœur de cible d’AFKL les investissements pour ce segment de clientèle continuent.

  • Segment PME PMI a augmenté son CA de 10%
  • Blue Biz = 30% du CA des Firmes

 

Les élus CFDT ont interpellé une nouvelle fois la Direction sur la situation extrêmement préoccupante du Court Courrier.

La concurrence des Low Cost et du ferroviaire (lignes LGV) ne peut être tenue pour seule responsable de cette situation. Pour la CFDT, la Direction l’est également. Son manque d’anticipation des problématiques liées à la flotte, comme à la gestion des mobilités pilotes de Hop ! vers AF, n’a fait qu’aggraver le contexte concurrentiel. Se désengager du Marché Français qui pèse 30% du Chiffre d’Affaire du Groupe AFKL ne peut être une option.

La CFDT attend avec impatience la présentation en juin des décisions stratégiques concernant le Court et Moyen-Courrier.

NPS (Net Promoteur Score) : L’objectif pour 2020 est fixé à 50. Pourtant, même quand tout va bien et que les clients sont satisfaits, le NPS est tout juste à 40. Pour la CFDT, la question de la hauteur de l’objectif pause question ! Pour qu’il soit motivant, il doit être atteignable. Cette question est d’autant plus importante que le montant de la prime d’intéressement est assujetti à l’atteinte de cet objectif !

Marge opérationnelle : la marge du groupe IAG est supérieure à 12%, celle de LH à 10% alors que celle d’AF est à 3.7% et celle de KLM  à 8.8%.  La CFDT s’interroge sur la manière de regarder et d’analyser la compétitivité.  La          Direction doit expliquer quels principaux éléments permettent à nos concurrents de sortir des marges supérieures.

D0 : Là aussi, cela fait des mois que l’entreprise vise cet objectif. Mais le résultat est à 36 ! Quelles en sont les raisons ? La CFDT ne peut plus se satisfaire d’un simple constat alarmant. Les salariés ont besoin de comprendre et l’entreprise se doit d’un minimum d’explications.

Si ces objectifs sont inatteignables, AF n’est-elle pas trop ambitieuse ou irréaliste ? La CFDT demande que ces objectifs soient revus à la baisse. Quand on vend du rêve, on crée de l’exigence et donc plus facilement de la déception. Ce n’est pas aux salariés d’en subir les conséquences !

Stratégie des Directions Sièges et Supports

 

Le Digital est au cœur des préoccupations et des priorités de l’entreprise. Visiblement, à lui seul il serait le garant de l’amélioration de nos résultats, du service rendu aux clients et de la performance !

La présentation faite à vos élus CE, était très joliment enrubannée, mais il manquait les informations sur le fond : quelles actions concrètes vont être mises en place au cœur des métiers ? Quels impacts directs sur les services ? Il semblerait qu’il n’y ait que le service Digital qui influe sur tous les autres, sans pour autant savoir qui sont ces services : RM, CCO, Finances, Centre de Services Partagés…. ?

Sous-traitance : pour la CFDT la ligne rouge est atteinte. Offshorisation en Inde ou au Pérou, comme aux recettes commerciales. Destruction des emplois en France, en contrepartie d’emplois à prix mini et conditions de travail non maitrisées à l’autre bout de la planète. Le modèle de KLM a l’air de faire école…malheureusement pas pour les bonnes choses !

 

Cultiver l’Expérience Salarié

 

Et pendant ce temps, la Direction présente ses vœux pieux :

  • Remettre le salarié au cœur des actions n’est plus une utopie, ni une expression.
  • Travailler plus en transverse, plus simplement, dans un environnement sécurisant.
  • En 2018 Air France embauchera jusqu’à 3000 personnes : apprentis, CDD, CDI.
  • Ateliers transverses, initiatives personnelles, tests

La Direction se félicite de voir que l’Employé Promoteur Score est passé de 37 à 45.

Une présentation dynamique que la CFDT partage en partie, beaucoup de points positifs mis en avant, mais cette copie semble idéale, comme si nous vivions dans le meilleur des mondes…
La réalité qui remonte du terrain est tout autre.

Pour la CFDT, bien que l’Employé Promoteur Score s’améliore, le sentiment de reconnaissance, lui, reste très mauvais. Après le lancement de la démarche « Expérience Salarié », rien n’a changé dans le quotidien d’une majeure partie des salariés du Pilotage Economique. La question de l’organisation du travail, de l’intensification de la charge et de la reconnaissance, restent posées. Le nombre d’embauches pour notre périmètre est dérisoire (de l’ordre de 70).

La CFDT ne remet pas en cause l’ambition qui est louable, mais la méthode et les explications n’y sont pas. Quels salariés sont informés ? Certes, la digitalisation suit les évolutions nécessaires au développement de l’entreprise, mais pour quels résultats ? Comment cela se traduit pour les équipes qui ont le client face à eux ?

Air France s’est fixé une réduction des coûts de 1.5%. Les élus CFDT ont rappelé que la Direction dans notre périmètre, a déjà supprimé 10.000 emplois en moins de 10 ans. Cette spirale doit s’arrêter.

 

Conséquences prévisibles sur l’emploi : GPEC

 

  • Quelques chiffres au 31 octobre 2017 : AF prévoit une diminution du besoin en effectifs de l’ordre de 2% d’ici fin 2020 : nous passerions d’un besoin de 4848 à 4762 au Pilotage Economique. Une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences qui verra donc une diminution de 86 ETP.

Photo actuelle :

  • 5147 salariés au Pilotage Economique
  • 4857 Equivalent Temps Plein, dont 3ETP Direction Commerciale et 2113.7ETP au Siège et Support :
  • 40% de cadres
  • Age moyen 46.8 ans
  • 8% de femmes

Calquer simplement les effectifs sur les évolutions des outils n’est pas la solution : ce qui dysfonctionne, c’est vouloir faire de la dentelle sans cesser de diminuer les effectifs.

Nous sommes à la fin de l’exercice, l’accent et la priorité doivent être mis sur la charge et l’organisation de travail.

Sur notre périmètre, en 2007 il y avait 8863 salariés. En 2017, il n’y en a plus que 5147. Des postes non remplacés, mais une charge de travail et un nombre de passagers, qui eux, ne diminuent pas ! 

Pour la CFDT, les effectifs trop tendus ont un impact direct sur la qualité rendue aux clients et sur la QVT. Quels sont les métiers qui vont évoluer, disparaître ou changer totalement ? Cette GPEC n’est pas en cohérence avec ce qu’il se passe dans les services.

D’autant que le Pilotage Economique est selon nous, le secteur le plus impacté. La CFDT estime que l’entreprise va trop loin ! Il s’agit maintenant de regarder la réalité en face. Nous demandons des embauches là où les effectifs ont le plus baissé sans diminution de l’activité. Rien n’est anticipé au regard de l’âge moyen des salariés de notre périmètre et certaines réorganisations ne sont pas convaincantes.

 

Formation : La CFDT salue une offre enrichie en contenus, mais s’interroge sur les temps qui seront accordés pour que chacun puisse en bénéficier : comment articuler temps de formation/temps de travail ? Où et quand les salariés peuvent-ils se former ? Le e-learning ne doit pas empiéter sur le temps personnel ! La CFDT est très favorable au développement de la formation, mais celle-ci doit pouvoir se faire uniquement sur le temps de travail.

Télétravail : Cette organisation du travail est un vrai élément de la QVT. Nos exigences ne baisseront pas. Nous demandons que le développement du télétravail s’accélère et qu’il soit appliqué au niveau national avec dynamisme et bienveillance. L’étude du télétravail alterné sur 2 jours, l’accès pour les temps partiels dans tous les secteurs où le télétravail existe, le déploiement du télétravail alterné au CRC, Team ou encore pour les Assistants Ventes, doit être possible.

Attention à la centralisation parisienne : tout faire remonter à Paris n’est pas dans l’intérêt de l’entreprise. Les attritions menées par AF en province vont à l’encontre du développement et des demandes clients. Sans compter l’agressivité de nos concurrents sur ces marchés, où AF leur laisse la place. La CFDT peut comprendre que des effectifs baissent sur certains métiers, mais certainement pas sur ceux qui traitent les irrégularités. Il s’agit de métiers d’expertise, dont les enjeux sur la fidélisation et la recette sont conséquents et pourtant la Direction n’en fait pas sa priorité. La CFDT ne peut l’accepter.

Mobilité : La CFDT attend de la Direction du Pilotage Economique, qu’elle réponde enfin à notre demande et laisse le choix entre mobilité géographique et professionnelle pour les AMDE de province. La Direction du Court-Courrier vient d’acter la fin de la mobilité géographique imposée pour les futurs AMDE du périmètre. Pour la CFDT, les différentes Directions ont tout à gagner en appliquant les mêmes politiques sur ces sujets. Casser les silos et maintenir les compétences, les emplois et de fait, les perspectives d’avenir au sein de nos bassins d’emploi, là est l’enjeu de cette démarche !

Temps partiel : Pour la CFDT, chaque salarié qui est déjà en temps partiel (aidé ou non) doit pouvoir le rester s’il le souhaite. Le sous-effectif ne peut pas être une raison de refus, car les salariés subissent déjà suffisamment cette situation imposée par la Direction. Si la charge de travail est trop importante, la solution de son allègement ne doit pas passer uniquement par le passage à temps plein : pour la CFDT il s’agit avant tout d’un problème d’organisation et d’effectif et non de temps de travail.

 

Restructuration de l’activité du service Edition

 

Ce service composé de 16 salariés, a subi une baisse d’activité continue de 50% depuis plus de 5 ans. Ce constat a amené la Direction à décider la fermeture pour mars 2019. Un CHSCT aura lieu début mars. La CFDT sera très vigilante sur l’accompagnement individuel des salariés.

La CFDT a exprimé son désaccord sur ce projet et son inquiétude quant à l’avenir des salariés concernés. En effet, certains d’entre eux n’ont exercé aucune autre activité, d’autres ont déjà subi des fermetures de service  (Cars AF notamment), ou déménagement de site (de Paray à CDG). Un accompagnement RH individualisé doit être mis en place pour chaque salarié impacté et  devra conduire à des propositions de postes pérennes.

 

Vos élus CFDT du Pilotage Economique