Le 19 avril 2004 naissait le Groupe Air France-KLM, numéro un européen du transport de passagers. Quatorze ans plus tard, le Groupe est passé de ce statut d’acteur majeur à celui de simple spectateur. Le Groupe Air France est plus particulièrement touché par cette contre-performance.

Depuis cette fusion, seule la JV transatlantique a été un véritable succès et dans une moindre mesure Transavia, mais aucun véritable projet industriel n’a vu le jour. Nos concurrents se sont développés massivement en nous prenant des parts de marché. Le statu quo n’est plus possible, les chiffres sont éloquents et le Groupe doit enfin réfléchir comme un groupe industriel où l’ensemble des entreprises le constituant doit bénéficier des synergies et de la croissance.

NOTRE VISION GROUPE

Le futur président du Groupe devra avoir dans sa feuille de route un véritable projet industriel rassemblant tous les salariés afin de reconquérir les différents marchés.
⇒ Sur le secteur court-courrier, alors qu’elle n’existait pas il y a six ans, Volotea, avec des avions adaptés, réalise 45 % de son chiffre d’affaires sur le marché français au détriment de HOP et de Transavia.

⇒  Sur le marché loisirs, Transavia peine à se développer, n’ayant pas la possibilité d’avoir plus de 40 avions, alors que ses concurrents n’ont pas
d’accord de limitation.
⇒ Joon, n’est-elle pas finalement qu’une compagnie PNC low-wages qui n’a pas un avenir lointain ou n’est-elle pas créée pour ne pas fermer des lignes déficitaires au sein d’Air France ?
⇒ Sur le long courrier low-cost, certains réfléchissent à une énième compagnie créée par le Groupe ; d’autres parlent d’acquisition d’une compagnie existante, mais avec quel financement ?

Le Groupe ne peut plus se permettre de perdre du temps, au risque de voir de nouveaux plans de départs volontaires se mettre en place et davantage de parts de marché allant vers la concurrence.

IL EST GRAND TEMPS DE REPARTIR À LA CONQUÊTE DE NOS MARCHÉS AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD

Certains se focalisent sur les problèmes de taxes qui seraient la cause de tous les maux. Alors, pour quelle raison des compagnies étrangères, qui sont soumises aux mêmes taxes, viennent s’installer sur nos marchés ? Le problème est ailleurs, il est dans la conception même du dialogue social. En effet, les questions de périmètre doivent être négociées avec l’ensemble des syndicats représentatifs afin de donner une véritable cohérence, une véritable philosophie et un véritable avenir pour le Groupe Air France.

AUJOURD’HUI, BEAUCOUP CONSIDÈRENT QU’AIR FRANCE, TRANSAVIA, HOP ET JOON SONT DES CONCURRENTES

Cette vision, si elle se veut protectrice pour certains, est en réalité dévastatrice et n’apporte en rien une garantie pérenne pour l’emploi.
Il faut repenser notre modèle, considérer et se convaincre que toutes ces entreprises sont complémentaires.
Pour nos syndicats, cette complémentarité assurera un avenir à l’ensemble des salariés. C’est autour de cette complémentarité que le nouveau président devra conduire son projet.

LA GRANDE ENQUÊTE LANCÉE PAR NOS ORGANISATIONS MET EN AVANT QUE LES SALARIÉS NE VEULENT PAS SEULEMENT ÊTRE ÉCOUTÉS, MAIS VEULENT ÊTRE ENTENDUS !

Pour ce faire, ils souhaitent à une grande majorité participer à l’avenir du Groupe. L’acceptation et la réussite d’un projet commun passeront par
l’obligation de rassembler l’énergie de tous les salariés et des syndicats. Cela évitera les frustrations qui ont donné en partie le résultat de la consultation de mai. l

AUJOURD’HUI, LE MARCHÉ FRANÇAIS CROÎT DE 5 % PAR AN
LE PAVILLON FRANÇAIS NE CAPTE QUE 10 % DE CETTE CROISSANCE