La 3ème session du CSE PILECO s’est réunie mercredi 26 juin à Montreuil. Force est de constater que de nombreux dysfonctionnements persistent à la mise en place de cette nouvelle instance :

  • Le calendrier social change régulièrement avec des délais de prévenance souvent très courts (des sessions prévues sur 2 jours sont finalement ramenées à une seule journée).
  • Les élus reçoivent les documents sur des délais trop courts pour pouvoir les analyser dans de bonnes conditions et être plus efficaces et en adéquation avec l’importance des sujets traités.

Ceci est primordial si l’on veut se donner les moyens d’un débat constructif et d’un dialogue social de qualité.

 

1. Informations générales

Le Président nous informe que le rapport McKinsey a pour objectif de réfléchir aux moyens d’améliorer notre compétitivité. Trois axes sont abordés : le client, les salariés et la compétitivité. Une présentation du rapport sera faite au CSE Pilotage Economique en septembre.

La consultation du SNPL sur Transavia s’est prononcée favorablement pour un déplafonnement du seuil de 40 avions. La stratégie d’AF sur Orly et par rapport aux concurrents LCC pourra être développée.

Le retrait de la marque HOP! sera réalisé en septembre et le programme HOP! sera intégré à celui d’AF.

Le baromètre interne et le NPS sont en hausse.

Une vague inquiétante de « Fly bashing », partie de Scandinavie a abouti à une baisse de la fréquentation aérienne d’environ 7 % dans cette zone. Cette question a été largement abordée par les membres du CSEE.

A ce stade, le risque semble un peu s’éloigner en France, mais le Président invite chacun à une totale mobilisation pour faire valoir les efforts des compagnies en faveur de l’environnement (Bio carburant, modernisation de la flotte, arrivée en septembre d’Airbus A 350, campagne zero plastic…).

La CFDT fait observer que la Direction demande aux organisations syndicales d’un côté d’essayer de jouer un rôle pour contrer ce « Fly bashing » désastreux et d’un autre côté ne nous donne pas les moyens tant en interne qu’au niveau externe pour pouvoir jouer ce rôle.

Nous dénonçons l’affectation détournée de certaines taxes, qui devraient être dédiées à « l’aérien ». La taxe sûreté qui devrait servir à financer des appareils ou à augmenter les moyens affectés à la sûreté, sert en fait à payer des centres de rétention administratifs pour les sans-papiers. La taxe Chirac a servi jusqu’à ce jour à lutter contre la pandémie du SIDA.

La CFDT est encore intervenue à propos d’articles de presse anxiogènes qui circulent régulièrement. Nous rappelons qu’un article du Monde en date du 29 mai dernier faisant parler Ben Smith, fait état d’une comparaison Coques avions / effectifs entre Air Canada 200 / 3000 et Air France 250 / 6000, relative aux effectifs du PILECO. Il est souligné qu’un pilote interviewé relaie l’inquiétude des salariés sur notre périmètre en particulier les cadres du Siège et fonctions supports. Nous demandons, une fois de plus à la Direction, que des mesures soient mises en place pour que ce genre de communication soit accompagné de démentis ou d’explications vis-à-vis des salariés.

De même que nous nous insurgeons contre une forme de « Staff bashing » qui existe depuis de nombreuses années et qui consiste à culpabiliser les salariés d’Air France en leur disant qu’ils sont trop nombreux. Ces allusions pernicieuses tendent à alimenter une opinion publique plutôt remontée contre ceux qu’ils considèrent comme des privilégiés et à faire croire qu’en plus, on se croiserait les bras ! 

A titre d’exemple, il est comparé deux services identiques, l’un AF de 14 personnes, l’autre KL de 2 personnes. Les missions sont les mêmes, sauf que chez AF il n’y a pas d’appel à la sous-traitance, alors que chez KL tout est sous-traité. En aucun cas, cette vision objective n’est relayée, d’autant que le coût de la sous-traitance, comparé au coût interne est une véritable question que l’on est en droit de se poser.

 

2. Informations sur les résultats du Groupe AF, du marché France et des DOM

Les données BSP France montrent des résultats positifs sur LC tant en volume, qu’en revenu. La même tendance ne peut pas être constatée sur le MC.
En revanche, les recettes sont en retrait par rapport au budget.
Selon Ben Smith, les équipes commerciales seraient parmi les meilleures.
La CFDT s’interroge sur le maintien de l’engagement des commerciaux, sachant que l’on ne sera pas à l’objectif, malgré tous les efforts fournis.
Les engagements pour les trois prochains mois sont dans l’ensemble bien orientés, sauf pour CAY.
Les résultats Ligne montrent, une tendance positive sur la Réunion, une dégradation sur FDF et PTP et enfin une petite hausse sur Cayenne.
Air France a reçu le prix de la meilleure compagnie aérienne décerné par les agents de voyages Français.
Enfin, Peter Bootsma viendra nous faire un point sur le commercial en septembre.

 

3. Informations sur le déménagement

La Direction informe que le projet déménagement de Montreuil suit son cours. Aujourd’hui, trois implantations sont à l’étude :

  • Dans le centre de Montreuil
  • A la porte des Lilas
  • A la plaine Seine Saint Denis

Le choix définitif devrait être annoncé lors de la prochaine session du CSEE en juillet.

La CFDT a fait part de l’inquiétude des salariés de Montreuil face à la question du déménagement. La question de la localisation est primordiale pour les salariés en termes d’accessibilité (métro, remplissage des lignes, fréquentation…). Nous avons demandé officiellement à la Direction de tout mettre en œuvre pour que l’on reste sur le secteur de Montreuil.

Au-delà de la situation des salariés AF, la CFDT a alerté la Direction Commerciale sur l’inquiétude concernant l’avenir des salariés du restaurant d’entreprise, notamment. Face à ce projet, les élus de la CFDT ont lu la déclaration suivante :

Aujourd’hui, le DGA Commercial France M. Zoran Jelkic nous a confirmé la décision de quitter les locaux de Montreuil.

Bien que le choix d’implantation des nouveaux bureaux pour les quelques 900 salariés, ne soit pas encore arrêté (Porte des Lilas, Mairie de Montreuil ou La Plaine St Denis), la Direction a choisi de ne pas prévoir de locaux pour conserver une restauration du personnel gérée par le CSEE.

Arguant du fait que les sites jusqu’ici retenus possèdent déjà une restauration Inter-entreprises (RIE)

La CFDT est très inquiète des choix de l’entreprise, qui veut faire peser sur les élus du CSEE la gestion sociale, humaine et économique de cette décision.

Les élus de la CFDT seront auprès des salariés du CSEE et de la section CFDT de ces salariés pour protéger et sauvegarder l’emploi de toutes les personnes qui travaillent actuellement au restaurant de Montreuil.

La Direction doit assumer ses choix et porter seule le poids social, économique et financier de ses choix.

Aucun agent du restaurant de Montreuil ne restera sur le carreau, c’est un engagement de la CFDT.

D’autre part, les équipes AMO et Financier vont être redéployées sur CDG.

La CFDT a exprimé ses doutes quant au bien-fondé de cette initiative, d’autant qu’il s’agit de salariés ayant toujours travaillé au sein du marché France et que nous considérons qu’ils doivent rester au sein de cet établissement. Rien ne justifie à ce jour un déménagement sur Roissy.

 

4. Information sur la Province

L’agence de Lyon, ainsi que les locaux de la Direction Régionale, ont été rénovés  en « espace ouvert », favorisant le mode agile. Nous verrons à l’usage quelles conséquences sur la QVT cet aménagement pourrait avoir.

La CFDT ne peut que se féliciter de ce programme de réhabilitation des agences de province et espère que l’agence de Strasbourg ne sera pas oubliée. Nous avons demandé qu’un REX soit fait avec les salariés et les organisations syndicales, notamment sur les horaires et les projets d’avenir des agences (organisation du travail). Pour la CFDT, l’investissement humain doit être à la hauteur de l’investissement immobilier en cours. Le métier de conseillers de vente en agence fait moins rêver…il est nécessaire de travailler sur les perspectives d’évolution et de développement en agence.

La CFDT s’interroge sur l’arrêt du produit AIR RAIL au départ de Strasbourg remplacé par le TGV AIR (plus d’enregistrement de bout en bout). Cette démarche dégrade le service et va à l’encontre de la relation attentionnée.

Concernant la réorganisation des Directions Régionales :

Après LYS et TLS qui étaient régions « pilotes » depuis septembre 2018, à l’été 2019, c’est l’ensemble des régions qui passera sous le nouveau mode d’organisation.

La CFDT dénonce que sur un projet d’une si grande ampleur, réfléchi depuis plus d’un an, certains postes tels que les « services généraux », ne soient toujours pas rattachés à une filière précise : secrétaire, immobilier, contrôle de gestion ? Il aura fallu 3 interventions de notre part, pour apprendre enfin que notre demande de positionner ce poste en N4 avait abouti. Ce qui exclut de facto la filière secrétariat, bloquée au niveau N3.

Le poste de chargé Marketing n’est quant à lui toujours pas assez défini : périmètre et mode de traitement des Planet Partner par exemple. Quelle organisation sur la reprise d’une partie des activités des « anciens » BI locaux ? Quid du temps passé en représentation auprès des clients extérieurs et primes associées… trop de flou laissé à la main de chaque Sales Director pour pouvoir s’y retrouver et envisager la mise en place nationale sereinement.

Avec l’expérience de LYS et TLS, force est de constater que ce n’est pas l’organisation qui est vertueuse, mais bien l’intelligence des forces en présence qui font tout ce qu’elles peuvent pour trouver la meilleure méthode de travail et créer une équipe locale dynamique et motivée.
Nous resterons très vigilants sur le déploiement et l’accompagnement des salariés impactés. D’ores et déjà, nous demandons qu’un REX soit présenté aux instances au 1er trimestre 2020.

 

5. Information sur la politique sociale, les conditions de travail et l’emploi

La CFDT s’inquiète de la canicule qui sévit actuellement en France et demande dans le cadre de la QVT une « souplesse managériale » permettant aux salariés d’étendre leur télétravail.

La CFDT s’est abstenue sur la consultation de la Politique Sociale, les conditions de travail et l’emploi ainsi que sur le Bilan Social pour 2018.

En effet, le nombre élevé d’alternants n’est pas un signal positif fort car il ne génère pas d’embauches. Même si notre score concernant le handicap est positif car supérieur à 6%, comme nous l’avions déjà souligné, cela ne garantit pas un déroulé de carrière adapté et suffisamment ambitieux pour cette population.

Enfin, nous avons à nouveau fait part de notre inquiétude concernant l’âge moyen des salariés (47 ans), le manque de perspectives générales et l’attrition de notre périmètre (pour rappel cela fait 10 ans qu’il n’y a plus d’embauche au commercial et les bassins d’emploi en province sont en érosion constante, tant en termes d’effectif, qu’en niveaux de postes) : quid du renouvellement des salariés et du maintien des activités en interne ?

D’autre part, la CFDT attire l’attention de la Direction sur la situation des Séniors qui vivent très mal les pressions auxquelles ils sont soumis, tendant à les pousser vers le départ. Ces pratiques sont en totale contradiction avec l’allongement du temps de travail. La CFDT sera très vigilante quant au traitement de cette population.

 

6. Evolution d’organisation de la DVEA

Une réorganisation commerciale France a abouti au projet présenté, de la Direction des ventes Entreprises et Agences. Suite à cette présentation, la CFDT précise :

  • qu’elle sera extrêmement vigilante sur l’accompagnement des salariés en région et demande un nouvel organigramme avec tous les noms et fiches de poste.
  • qu’elle émet des doutes quant à la pertinence de transférer à la Direction Financière les activités « Contrôle Qualité des Processus de Vente » où l’interactivité avec les commerciaux est essentielle.