Baromètre salariés, Trust Together

Ressenti sur la situation de la compagnie : La perception de la situation globale de l’entreprise est en amélioration depuis 1 an. Elle passe de 18% en décembre 2016 à 48% en février 2018. Ce qui signifie que 48% des personnes interrogées considèrent que globalement, la situation d’Air France va dans le bon sens.

Si cette situation est en amélioration, Air France doit rester très vigilante car nous perdons régulièrement des parts de marché et nos concurrents sur le Marché France sont très agressifs.

Cohésion interne : alors que le sentiment de cohésion interne et de solidarité au sein d’une même équipe reste fort, il est extrêmement faible pour ce qui est de la cohésion entre catégories de personnels (PNT, PNC, Sol). Moins de 1 salarié sur 5 considère qu’il y a de la cohésion interne au sein de l’entreprise.

Accompagnement : le sentiment que le manager accompagne son N-1 dans sa formation et le développement de ses compétences progressent sensiblement entre octobre 2017 et février 2018.

EPS : Employing Promoter Score (sur une échelle de 0 à 10 dans quelle mesure conseillerez-vous à quelqu’un de votre entourage de travailler à Air France). L’objectif visé est de 50 pour 2018. En février l’EPS était à 36 chez les PNC et 67 chez les PNT, contre 48 pour les personnels au sol.

Avec les conflits qui perdurent depuis le 22 février, il est fort probable que cette photo sera modifiée ou accentuée lors des prochains résultats. Tout laisse à penser que les résultats sur la cohésion entre catégories de personnels resteront les mêmes, voire s’accentueront, et qu’à l’inverse, ceux sur le ressenti sur la situation globale de l’entreprise ne seront plus aussi positif.


Les résultats en termes de CA ne se sont pas fait attendre :
en février la recette d’Air France est de 783M€, ce qui représente -32M€ du budget et -8.7M€ par rapport à février 2017.

Temps Partiels Aidés : Les TPA ne seront pas reconduits. Les demandes des salariés qui souhaitent rester à temps partiel pour convenance personnelle seront traitées en fonction des besoins de leur service, sauf dans les CRC.

Alors qu’au Siège les demandes devraient être majoritairement accordées, dans les Centres de Relation Clients, les 150 « ex TPA » qui souhaitent rester en temps partiel devront obligatoirement adhérer à un système de « Jours mobiles » (sur 1 semestre, le conseiller devra se positionner sur 2 jours blancs en contrepartie de jours bleus). Selon la Direction cette mesure « gagnant-gagnant » permet d’accorder les temps partiels tout en palliant le sous-effectif.

Pour la CFDT cette mesure équivaut à du chantage. Elle crée de l’iniquité et va à l’encontre de l’accord sur la Qualité de Vie au Travail. Force est de constater que chaque « bonne nouvelle » est liée à une contrepartie bien moins-disante. Comme si les efforts fournis depuis des années n’étaient pas suffisants ! La CFDT considère que les salariés n’ont pas à faire les frais des suppressions de poste décidées par l’entreprise, ainsi que d’une mauvaise organisation du travail. La Direction devrait plutôt s’interroger sur les raisons qui poussent tant de conseillers à rester à temps partiels !


GPEC au Pilotage Economique :

Côté commercial, se limiter à croire que la hausse des ventes par internet faisant baisser l’activité justifie la réduction des besoins en effectif, c’est oublier trop facilement le traitement de l’après-vente et de la relation client, qui loin de baisser, augmentent…

Côté supports, nous nous inquiétons du recours systématique à la sous-traitance et de son développement pour solutionner toute situation délicate ou non assez productive dans les services.

La GPEC présentée aux instances reste floue et ne donne pas d’éléments suffisants sur l’évolution des périmètres, encore moins sur celles des métiers. Or justement, au vue du périmètre et de la diversité des métiers du Pilotage Economique, la CFDT estime que cette GPEC ne peut avoir de sens que si les besoins sont identifiés par métier.

Organisation du travail et effectifs : Les commerciaux arrivent au bout de ce qu’ils peuvent supporter : Team, Agences, CRC…on ne peut que constater et déplorer le manque de vrai plan d’action pour répondre au mal-être au travail et à la charge qui augmente. La CFDT a de nouveau insisté sur les formations qui doivent être une priorité : notamment les formations métiers. Les agences et les petits services en général, restent très isolés. Le manque d’effectif sert souvent d’excuse pour ne pas libérer des salariés et bénéficier de formations. Ce n’est plus acceptable.

Télétravail : La CFDT est signataire de l’accord sur le télétravail. Nous attendons beaucoup du groupe de travail qui débute au Pilotage Economique. Cette organisation doit encore s’assouplir et se déployer. Nous demandons une étude affinée et pertinente sur l’éligibilité de certains postes, même dans des services qui, a priori, ne sont pas éligibles. Exceptionnellement et dans certaines circonstances telles que les grèves de transport en commun ou la météo qui empêchent des salariés de venir travailler sur site, le télétravail devrait être possible, ce qui éviterait de poser entre autre des CHS pour travailler ! Les ordonnances Macron d’octobre 2017 ont d’ailleurs assoupli le cadre juridique sur le télétravail, notamment le télétravail occasionnel, pour lequel un simple avenant au contrat de travail suffit pour être mis en place.

 

Fermeture du service édition

La CFDT a voté CONTRE ce projet qui doit aboutir en mars 2019. Qu’il y ait une baisse de l’activité liée à la digitalisation est une chose, mais cela ne justifie pas, selon nous, une fermeture. La CFDT a demandé que certaines activités soient maintenues en interne. Les services d’Air France qui font appel à l’édition craignent également un manque de réactivité et d’efficacité au sein de leur propre service, si l’édition est externalisée.

La CFDT a lu et proposé cette motion lors du CE. La CFE-CGC et FO s’y sont associées. La CGT n’a pas pris part au vote.

Motion présentée à la session du CE Pilotage Economique du 28 mars 2018

Les élus du CE Pilotage Economique sont opposés au projet de fermeture du Service Editions de CDG et de l’externalisation de cette activité.

Les élus demandent que la Direction étudie toutes les pistes pour maintenir une activité Editions en interne à la Compagnie. A ce jour les arguments économiques de la Direction pour justifier ce projet n’ont pas été convainquants.

La fermeture du Service Editions aura de lourdes conséquences sur l’avenir professionnel des salariés de ce secteur, mais également vis-à-vis des clients internes. En effet, les élus de la session sont persuadés que les processus de réalisation des travaux d’édition externalisés s’en trouveront considérablement compliqués et verront les coûts augmenter.

Les élus resteront vigilants sur l’accompagnement qui sera mis en œuvre par les Ressources Humaines pour le reclassement des salariés des éditions qui seront dans l’obligation de se reconvertir professionnellement.

 

Fermetures Agences et Comptoirs Ventes

La CFDT a voté CONTRE ce projet qui signe une fois de plus, le désinvestissement de l’entreprise vis-à-vis de sa vente directe. Bien que l’accompagnement RH soit organisé et individualisé, nous déplorons que les temps impartis aux salariés des agences pour se projeter vers un autre service voire une autre ville, soient si courts. La CFDT demande que le temps nécessaire à chaque salarié soit respecté. Certains ne pourront pas être mobiles avant l’été.

A ce stade, 26 postes ont été proposés dont 13 en télétravail. Nous l’avons bien compris, la mobilité géographique et les postes en CRC sont encouragés. Pour autant, penser que le télétravail sera la solution à tout, est un leurre… Le métier de conseiller de vente en CRC a fortement évolué et le télétravail pourrait mettre en difficulté certains salariés.

Même si la Direction estime qu’il y a du sureffectif dans d’autres services (ce qui reste à démontrer), elle ne doit pas refuser les demandes d’intégration. Team et SL croulent sous la charge, les PLAFF ne sont pas en reste. Il y a des volontaires et il faut les accepter.

La CFDT demande également que les formations métiers soient anticipées pour les salariés qui changeront d’activité.

Quant à la solution du coworking , elle doit être étudiée avec attention et raison. Actuellement il y aurait des possibilités pour qu’à CFE, PUF et BIQ les salariés volontaires puissent travailler dans des locaux d’Air France ou de Hop ! qui seraient vacants. Les espaces de coworking évitent l’isolement et favorisent l’entre-aide «en direct », même si les salariés qui y travaillent ne sont pas tous issus des mêmes services. Alors que les Open Space se développent et que les salariés de différents métiers travaillent ensemble dans les locaux d’AF, la Direction s’opposerait à ce qu’ils soient réunis dans les espaces de coworking ? : Ce serait incohérent.

 

Nouvelle organisation commerciale en région

Ce projet fait suite à l’évolution mise en place depuis juillet 2016 et pour lequel la CFDT avait exprimé son désaccord, estimant que la Direction du Marché France, en centralisant bon nombre de postes cadres sur Paris, affaiblissait les dynamiques locales et défavorisait les évolutions de carrières en province.

A ce stade la présentation est restée très macro, plus de détails nous seront donnés en juin, mais nous savons déjà que les agences suivront la même voie que bien d’autres services de ventes et seront rattachées directement au pôle national.

Selon la Direction du Marché France, Paris sera ainsi plus proche des régions. La CFDT reste très prudente sur les conclusions à apporter à cette première présentation. Nous mettons en garde la Direction du Marché France sur la perte de proximité et les conséquences du double management, hiérarchique et fonctionnel (l’un en local, l’autre à Paris), qui peut mettre en difficulté les managers eux-mêmes et surtout les équipes qui en dépendent. L’expérience le montre, ce n’est pas l’organisation qui rend cette formule efficace, mais bien les personnes qui la font vivre. L’équilibre est fragile car il dépend essentiellement de la confiance et de la cohérence entre 2 interlocuteurs.

Pour autant, les régions sont très hétérogènes dans leur manière de s’organiser. A poste égal, les niveaux, les moyens donnés aux salariés pour travailler ou encore leurs périmètres, peuvent être très différents. Le Marketing opérationnel en est un bon exemple. Depuis 2016, la situation des régions ne s’est pas améliorée, une restructuration de certains postes est donc nécessaire.

La volonté de la Direction du Marché France est de rebooster les ventes, en fusionnant le poste de directeur régional et celui de chef des ventes. Il y aurait donc création d’un seul poste, celui de Directeur des Ventes, rattaché à la Direction Ventes Entreprises et Agences et non plus à la Vente Directe.

Nous ne sommes pas dupes, ce schéma s’apparente étrangement à celui du Commercial Planning à l’international, or le Marché France est spécifique, non comparable à l’International. Nous attendons de la copie finale de la Direction qu’elle prenne bien en compte les particularités et les besoins de ce Marché, qui représente à lui seul 30% du CA d’AF.

 

 

 

Vos élus CFDT au CE Pilotage Economique