La session de CCE s’est tenue Jeudi 23 février. A l’ordre du jour, les résultats consolidés de 2016, le projet Boost, l’avenir des activités sociales et culturelles du CCE.

  • L’exercice financier consolidé 2016 :

Tout avait déjà été dit sur la bonne performance du groupe, essentiellement tirée par le prix du pétrole et les bons résultats de KLM. Air France pour sa part fait moins bien que l’année dernière, avec un résultat d’exploitation en baisse de 54M€ dû aux attentats et aux grèves.

Mais l’information qui a agité la session concerne l’augmentation de la rémunération brute des dirigeants, en clair les membres du Comex.
Cette augmentation se chiffre au global à 17,6% et, dans le contexte morose de l’Entreprise, elle peut légitimement choquer les personnels que nous sommes.
Evidemment, nous ne sommes pas naïfs, nous savons que les Cadres Dirigeants perçoivent des salaires bien supérieurs aux nôtres et que leur part variable est un élément de leur contrat de travail. Nous savons aussi qu’une partie des bénéficiaires de cette augmentation ont, depuis, quitté l’Entreprise.
La CFDT n’affectionne ni l’outrance facile, ni le “populisme”, ni “l’élite bashing”. Mais les performances d’Air France justifient-elles une telle gratification? Evidemment non ! Quand la Direction Générale prône la modération salariale pour les personnels, l’exigence d’exemplarité veut qu’elle applique d’abord à elle-même cette modération.
Les réponses empêtrées de la Direction ajoutent au trouble et à l’incompréhension…
Les salariés aussi sont en attente de reconnaissance, les négociations salariales, qui s’annoncent tendues, devront nécessairement y répondre.

  • Boost

Les élus du CCE ont eu une présentation de l’état d’avancée du projet Boost. Rappelons néanmoins en préambule que, pour voir le jour, ce projet devra recueillir l’accord du principal syndicat de pilotes.

Encore une fois, la CFDT regrette que cette présentation ait été essentiellement organisée autour des objectifs de baisse de coûts.

Certes, 35% des lignes LC et 80% des lignes MC d’alimentation du Hub sont déficitaires.

Certes le contexte concurrentiel reste toujours aussi agressif.

Certes Boost est un projet de contournement de nos difficultés internes et collectives à régler le sujet de la compétitivité.

Mais la CFDT voudrait aussi entendre une volonté de reconquête à travers une stratégie commerciale, une politique d’innovation… et à ce stade le scénario reste encore très flou.

Concernant la flotte, Boost sera équipé de 10 A350 à l’horizon de 2020, et de 18 A320/321. La maintenance de cette flotte, l’assistance en escale au Hub, la commercialisation, les supports opérationnels seront assurés par les équipes Air France.

Les vols Boost avec équipage PNC seront affrétés par AF et pilotés par des pilotes AF. Ils seront commercialisés sous code AF, seront intégrés à la politique firmes, bénéficieront du programme de fidélité Flying Blue… La restauration pourrait être payante sur MC, l’étude de couchettes en soute sur le LC est en cours, le modèle de positionnement marketing s’inspirerait de ce qui a réussi avec HOP!

En moyen-courrier, Boost se déploierait d’abord sur des marchés de l’Europe du sud. En long-courrier, sans surprise, le déploiement est prévu en priorité sur l’Asie du sud-est et quelques lignes sud américaines.

Beaucoup d’incertitude encore sur ce projet Boost. Verra-t-il le jour et quand serons-nous fixés?
Si les pilotes se sont majoritairement exprimés favorablement, la position du bureau du SNPL est beaucoup plus ambiguë.
Les PNC et les Personnels au sol sont exclus de ces négociations.
La CFDT le répète, sur des sujets aussi importants, le découpage en négociations catégorielles étanches ne favorise ni la confiance, ni la cohésion de l’Entreprise.

  • Avenir des activités sociales et culturelles (ASC) du CCE

Deux accords étaient en discussions depuis plusieurs mois entre les différents CE, le CCE et les organisations syndicales.

Le premier, dit accord de péréquation restaurants, visait à organiser la solidarité entre les CE pour la gestion de la restauration d’entreprise. Il a été signé à l’unanimité des CE, y compris le CE OA.

Le second, dit accord ASC, est un nécessaire compromis. Il visait à clarifier, homogénéiser et garantir le financement des activités mutualisées du CCE pour les personnels au sol. Il a été signé à l’unanimité des CE des personnels au sol et par toutes les organisations syndicales sauf la CGT.

Concrètement, à Air France, chaque CE perçoit pour les ASC une subvention à hauteur de 3,054% de la masse salariale des personnels AF de son périmètre.

Dans l’accord, chaque CE s’engage à reverser 43% de cette subvention au CCE, afin de mutualiser le financement notamment des vacances jeunes et vacances familles.

Les 57% restants dans les CE servent à financer les ASC de proximités, les offres loisirs et cultures, etc…

La CFDT se félicite donc de la signature de cet accord qui représente une réelle garantie pour l’avenir des ASC et du CCE.

Vos élus CFDT en CCE