Si la CFDT a signé l’accord sur les mesures liées au plan de départs volontaires pour le personnel au sol d’Air France, elle tient à rappeler son opposition à l’utilisation des départs et des mobilités contraints. Il n’est pas question de nier l’impact de la crise sanitaire sur nos activités, mais cette crise ne doit pas être une opportunité pour accélérer et multiplier les projets de transformation avec pour conclusion inéluctable des licenciements et des mutations contraintes. Pas question non plus d’accepter, alors que notre Groupe bénéficie d’aides publiques, des externalisations d’activités qu’elles soient « offshore » ou « Near shore » avec pour conséquence un dumping social inacceptable.

Notre signature traduit donc notre volonté de renforcer l’accompagnement de tous les salariés concernés en améliorant significativement les mesures dans le strict respect du volontariat et ne cautionne en rien les projets de la Direction du Groupe.

Face aux défis qui sont devant nous, le projet de relance et son PSE, mis en place unilatéralement par la Direction, ne répondent en rien à la nécessité absolue de réinventer le Groupe Air France autour de ses trois flottes que sont Air France, HOP et Transavia. Sans aucune réflexion sur nos réseaux long et moyen-courrier, ce PSE accélère d’un côté une vision étriquée ne reposant que sur l’attrition de notre réseau domestique sous couvert de pertes financières et de l’autre la recherche d’économies au travers d’externalisation de pans entiers de fonctions transverses.

En se donnant du temps et par la négociation, la CFDT Groupe Air France considère être en mesure de trouver des solutions qui prennent en compte la nécessité absolue de diminuer l’impact de nos activités sur l’environnement sans sacrifier des milliers d’emplois.

Des dispositifs existent pour aider à traverser la crise et préparer l’avenir, notamment l’activité partielle longue durée (APLD). Son objectif est de préserver l’emploi pour aider les entreprises du Groupe à maintenir leurs capacités productives et les savoir-faire essentiels au redémarrage. La mise en place de ce dispositif doit nous donner du temps pour travailler sur le traitement en escale par les salariés du Groupe des vols de Transavia mais aussi sa maintenance, sa commercialisation. Ce temps dégagé doit aussi nous permettre de travailler sur la présence et l’empreinte commerciale de notre marque sur les territoires et bien évidemment, préparer par la formation professionnelle les salariés à la transformation des métiers liée aux nouvelles technologies et aux enjeux environnementaux.

La CFDT Groupe Air France refuse le scénario à l’Alitalia. En privilégiant l’attrition des lignes du Groupe sur le domestique, la Direction du Groupe démontre son renoncement et son unique volonté de diminuer la masse salariale en supprimant des emplois, sans aucune autre volonté de trouver des méthodes et moyens innovants de réduire les possibles écarts de compétitivité dans le respect des contraintes environnementales.