La sous-traitance des métiers AF dans les escales est aujourd’hui la seule alternative à moyen terme, envisagée par la Direction du Court-Courrier pour répondre à la conjoncture.

L’agressivité des low cost et l’ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire ne font que conforter certains de nos dirigeants dans cette voie. Pourtant, il est évident que l’actualité va nous rattraper à vitesse grand V et changer la donne en profondeur. Le bilan carbone d’un passager de province transitant par Paris avant de repartir vers l’hémisphère sud est désastreux et ne sera plus toléré longtemps. Le bashing (dénigrement) proposé en Europe du nord ainsi que les nombreux textes de loi qui vont être proposés dans les mois qui viennent ne laissent nullement planer le doute !

Le « tout Hub » a vécu et AF va devoir se faire violence, regarder la réalité en face et pour une fois… Anticiper ! Airbus l’a bien compris en développant des monocouloirs Long Range et nous devons nous en inspirer. Les études de marché des grands avionneurs étant toujours très pointues au vu des enjeux, il y a fort à parier que c’est un modèle hybride qui va s’imposer très vite faisant la part belle au point à point MC et LC au départ des grands aéroports français. Tous les spécialistes s’accordent à le dire ! Certains emplois AF pourraient ainsi retrouver une belle pertinence économique avec l’avènement des long-courriers petits porteurs.

Le TZA et son impact sur la sécurité des vols, le passage avec sa gestion des IRG et de la haute contribution, les litiges bagages et leur rôle essentiel d’assistance et de fidélisation sont autant de métiers, parmi d’autres bien sûr, qui contribueront à faire d’AF la première Major Européenne telle que souhaitée par Benjamin Smith. Au-delà des beaux discours, Il est temps qu’Air France se donne les moyens de ses ambitions !

La CFDT, syndicat responsable, fort de ses engagements en matière de développement durable et d’écologie, a de nombreuses propositions à faire en matière de maintien des emplois AF tout en tenant compte comme toujours de l’impact économique et environnemental.

C’est pourquoi la CFDT sollicite une remise à plat de la politique du court courrier ainsi que l’ouverture de négociations en vue d’un accord d’établissement tenant compte des spécificités de chaque escale.

M. Smith et son staff doivent entendre et débattre des propositions qui sont faites par le premier syndicat du pays !

A titre d’exemple, voici quelques unes de nos propositions :

  • Etude d’un développement de l’activité Province/International à moyen terme par le biais des nouveaux appareils Long Range
  • Déterminer les métiers qui pourraient trouver leur place dans l’aéroport de demain
  • Embauches AF plus en phase avec le marché en utilisant toutes les plages de classification et un développement de carrière différent
  • Utilisation plus régulière du Temps Partiel Aidé
  • Introduire à nouveau des majorations de vacances en hiver pour permettre d’avoir plus d’effectif l’été
  • Etude de l’assistance TRANSAVIA par Air France dans les escales concernées
  • Développer les services LL pour se différencier des low cost en offrant un service au plus près du client
  • Continuer de vendre des billets d’avion au-delà du jour même dans tous les comptoirs où les compétences sont encore présentes
  • Développer les cellules d’accueil VIP partout où cela est possible
  • Mener des études escale par escale sur l’écart de compétitivité entre les sous-traitants et AF

    Section CFDT AF Court Courrier