Session du 28 octobre 2015

Informations du Président du CE, M. Pierre Descazeaux

 

Résultats du mois de septembre 2015 :

Au global Compagnie, l’Offre est stable à -0.1% : LC, 0.9% ; MC, -3.4% ; PAP, -12%.

La recette unitaire hors change reste négative à -5.4%.

Les réseaux en difficultés sont l’Amérique Latine, l’Asie et l’Afrique.

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M. Descazeaux rappelle que les résultats du 3ème trimestre du Groupe AF KLM, annoncés le lendemain de la session, sont positifs. Cela devrait permettre hors aléas majeur d’ici à la fin de l’année d’annoncer un Résultat d’Exploitation positif, ce qui n’est pas arrivé depuis 7 ans.

C’est le résultat des efforts de tous et de la baisse du prix du pétrole. Cependant cela ne permet ni de combler le différentiel de compétitivité avec nos concurrents ni de disposer des moyens de financer notre croissance. Seules 2 alternatives sont possibles :

  • Le choix de la compétitivité générateur de croissance. Cela n’est pas facile mais l’amélioration des résultats démontre que c’est possible.
  • L’immobilisme qui conduit à l’attrition et à une chute inexorable plus ou moins rapide.

Interventions CFDT

Vos élus CFDT ont rappelé leur opposition définitive au plan B, et à tout départ contraint. Ce plan d’attrition ne résout rien à longs termes.

Le discours de la Direction générale est erratique et inaudible, la communication interne catastrophique. Les interventions médiatiques des uns et des autres ne font que rajouter à la confusion. Entre le plan B 1ère phase, le plan B 2ème phase, les projets Perform, la GPEC… bien malin celui qui arrive à s’y retrouver.

Les salariés, les managers, le réseau RH, plus personne n’y voit clair dans cet imbroglio.

Cette situation, suralimentée par la séquence politico-médiatique de ces derniers jours sème le trouble et la plus grande anxiété chez les salariés.
Toutes les approximations, toutes les manipulations qui utilisent Air France et les évènements désolants du 5 octobre servent d’autres causes que celle des personnels de notre Compagnie et de l’avenir d’Air France.

Il est urgent que cela s’arrête ! Non, la violence n’est et ne sera jamais une solution pour la CFDT. La politique de la chaise vide non plus !

Depuis plus d’un an maintenant, la Direction tourne en rond, désorientée, dans l’incapacité de renouer un dialogue constructif avec le bureau du SNPL. Depuis plus d’un an, toute l’entreprise est suspendue à ce feuilleton. Pour sortir de cette impasse, la CFDT demande depuis juin l’ouverture de négociations inter catégorielles.

Les enjeux sont connus, la mutation du transport aérien mondial mais aussi son développement, la concurrence des nouveaux acteurs, les phénomènes de concentration des compagnies, nécessitent une réflexion et un plan d’action partagés.

Il faut sortir des postures. Le dialogue social n’a jamais été un long fleuve tranquille. Mais il est un vecteur de performance pour les entreprises et la meilleure défense des droits des salariés et de leur emploi.

Les résultats de l’Entreprise en 2015 en sont une éclatante démonstration, l’absence de recours à des départs contraints quand l’Entreprise était au bord du gouffre aussi.

  • Réponse de la Direction :

Au sein de l’entité Pilotage Economique, les réorganisations et leurs éventuels impacts sur l’emploi ne se feront que via des départs volontaires.

Présentation de la Direction du Digital par Tanguy Favennec

150 salariés environ composent cette Direction et on y trouve 3 grands types de métiers : ceux

qui conçoivent, ceux qui ramènent des clients et des informaticiens.

La mise en place d’un ensemble de points de contact digitaux tout au long de l’expérience client tels que le site airfrance.com, les applications AF pour tablettes et mobiles, la connexion à bord, les kiosks en aéroports répond à 3 objectifs : mieux vendre, mieux servir, mieux communiquer.

Les ventes directes online représentent 3 milliards € par an soit 28% des billets émis. Des recettes qui ont doublées en 5 ans, et une progression de 11% au cumul hors change de janvier à septembre, par rapport à 2014.

220 millions de visites sur airfrance.com par an. 2eme site de e-commerce français avec 1 réservation toutes les 5 secondes et 1 er site à l’international.

Une recherche permanente de l’amélioration de la qualité de service des outils digitaux a induit une progression de la Satisfaction Client, qui est passée de 5.8 /10 0 en 2012 à 6.5.

Ces outils permettent une communication plus personnalisée et surtout mesurable. 30% se fait en accès direct via le site Airfrance et 70% en e-acquisition via des intermédiaires tel que Google, Youtube etc…

80 personnes dédiées aux médias sociaux sont réparties sur 5 sites dans le monde (Paris, Londres, Canton, Sydney et Santiago du Chili) et répondent à 3000 messages par jour .

La montée en puissance du Digital à AF est cohérente avec l’évolution des comportements « clients ».
Mais demeure la nécessaire question des moyens et des outils. La compagnie doit, en termes de budgets, d’investissements, être à la hauteur de ses ambitions.

La CFDT a rappelé que l’inévitable évolution des outils digitaux doit s’accompagner du nécessaire développement de nouveaux métiers à Air France et en France.

Enfin, l’amélioration des outils doit passer par la prise en compte des remontées des utilisateurs internes. Nous avons relayé les difficultés des équipes à faire converger des intérêts qui ne le sont pas toujours entre promotion du site et lignes commerciales à promouvoir.

Réponses de la Direction :

Depuis la création de la Direction du Digital, l’effectif est passé de 25 à environ 150 salariés. Certaines activités ont au contraire été ré-internalisées car elles demandent des expertises très pointues.
Le budget média a été de 25 millions avec un retour sur investissements 60 fois supérieur. Le budget informatique oscille entre 15 à 20 millions.
Le principal enjeu du Digital est de mieux vendre. L’arbitrage se fait toujours en concertation avec les équipes commerciales ; on prend en compte l’intérêt des clients. Le rôle du pôle Excellence et Performance est d’assurer la qualité su site avec le moins de bugs possibles, sont pris en compte les retours des utilisateurs mais ensuite il y a une priorisation des actions.

Information sur le projet de simplification de l’organisation des ventes AF KL par Henri de Peyrelongue.

L’objectif n’est pas de remettre en cause l’existant. Mais d’aller plus loin, pour améliorer notre performance commerciale, gagner en rapidité et en simplicité, être plus efficace et réduire nos coûts. Le projet a été élaboré en tenant compte des remontées des équipes.

Création d’un département « PLANNING COMMERCIAL » pour centraliser l’analyse de la performance et les actions à mener, optimisation des structures de CDL et recentrage de l’activité des marchés locaux sur les ventes.

Date de mise en œuvre cible : 1er janvier 2016 après consultation des instances CE (nov/dec) et Dutch Work Council (oct).

Réduire le nombre de délégations régionales : mise en œuvre envisagée pour la majeure partie à l’été 2016 après consultation des instances.

Nous avons rappelé que l’organisation actuelle a seulement 2 ans. Pour la CFDT, ces changements successifs doivent s’arrêter car ils déstabilisent les salariés. Ces derniers ne doivent pas être parasités sans cesse par des questions de restructurations.
Quid de la validation de ce projet par KLM ?
Quel impact ce projet a-t-il sur l’emploi ?
Pour la CFDT, la nouvelle entité « planning commercial » semble tentaculaire, quelles seront les prérogatives du « cockpit commercial » ? Cette globalisation sera-t- elle à l’écoute de la voix des marchés. Le Marché France réalise 43 % du CA AF et 1/3 de celui du Groupe AFKL, ses spécificités ne peuvent être ignorées.
Un grand nombre de jeunes cadres quittent l’entreprise, la réduction du nombre de postes d’expatriés dans les Délégations ne doit pas freiner leur développement de carrière.

Information sur les rapports d’activités du service social, de la médecine du travail, de la sécurité et des conditions de travail

Nous avons rappelé le rôle essentiel des services de santé qui sont les premiers interlocuteurs des salariés en difficultés. Pour la CFDT, la santé au travail n’est pas un coût mais un investissement. Cela doit être l’affaire de tous même en secteur tertiaire. Le management doit y être sensibilisé.

Face à l’incertitude sur l’avenir, la Direction doit faire preuve de la plus grande vigilance au regard de l’anxiété des salariés cadres et non cadres.

L’amélioration de la qualité de vie au travail et la prévention des risques psycho sociaux doit passer par des plans d’actions concrets en rapport avec la réalité de chaque établissement.

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